DAMIEN DELOS, PEINTRE DE L’IMAGE NATURELLE
Les Grands Causses, espace de liberté retrouvée, espace de vie apaisée, en franchissant l’arche des Templiers, Damien Delos ne supposait pas à quel point son espace vital serait bouleversé.
Il cherchait son étoile, il trouva celle-ci dans la galaxie d’un ciel lumineux quelque part entre le Larzac et le Causse Noir en perçant de son regard sombre de si lointain horizon.
Il cherchait un nouvel équilibre, il trouva celui-ci dans la solitude de ses longues chevauchées, arpentant les causses, d’éperons en chaos, de sotchs en avens, de baumes en vires pour poser son regard, sa sensibilité sur ces paysages de lumière, dans cette vaste cathédrale, mariage nuptial entre le minéral et le végétal.
Il en serait le témoin, tel serait son destin, son appareil photo à la main, «Exo Dams», son surnom, brodé sur son veston de dénicheur des causses, le regard affûté de l’aigle voyageur, pour capter l’énergie des soirs brûlants, pour saisir ces vols de vautours en aspiration, pour peindre à sa façon, ces petits matins brumeux où le monde s’éveille comme si de rien n’était dans un silence apaisant.
Car Damien Delos, pur autodidacte de l’iso et de la profondeur de champ, ne parle jamais de photographie, il parle de tableau, «mes tableaux», en peintre de l’image naturelle sans cadre pour saisir des instants de liberté.
Gilles Bertrand